dimanche 21 décembre 2014

Waouh !

Bon, allez, une fois n'est pas coutume...  Alors, là, je m'épate !!! 
Pas trop mon truc, les scies, les perceuses, et tout le tintouin ... mais quand on a des copines comme Matthéou, pas moyen de reculer ...

Elle commence donc à prendre forme, ma valise à histoires ... et je dois dire que je suis (déjà) assez bluffée du résultat !





vendredi 12 septembre 2014

Qu'est-ce que c'est que ça ?




Aucune idée ?
Bon, allez, je vous donne un indice : 



jeudi 11 septembre 2014

Goûters contés, "le retour de la revanche" ...

Vous vous impatientiez ?
Vous trouviez le temps long ?
Vous les espériez ? Les attendiez ?
Vous trouviez que, sans eux, la vie ne valait plus vraiment la peine d'être vécue ...

Bonne nouvelle : "ils" sont de retour !!!!  Qui ça, "ils" ?  Ben, les p'tits goûters contés, pardi !


Le samedi 13 septembre, à 17h ...

Ce sera "une journée extraordinaire !", car nous vous invitons à venir y découvrir, en avant-première, le nouveau spectacle du Théâtre des Gros Nez.  Avec une toute nouvelle technique de Kamishibai animé, inventée par notre marionnettiste préféré !
N'oubliez pas, bien sûr, d'y apporter vos contes et histoires préférés, selon la formule consacrée ...


Le joueur d'échec


Un intrépide guerrier avait volé toute sa vie de combats en ripailles, de victoires illusoires en amères défaites.  Arrivé au soir de sa vie, il se sentit fatigué de ces errances sans fin.

Il alla trouver, au fond d'une forêt, un vieil ermite dont la réputation de bonté et de sagesse était arrivée à ses oreilles.

Dans la hutte de branches où logeait le saint homme, le guerrier conta longuement ses rudes aventures.  Il lui confia qu'il était fatigué des méchancetés des hommes.

- Je vous veux pour maître.  Enseignez-moi le savoir qui illumine votre visage, supplia-t-il.

L'ermite lui conseille de méditer, il lui apprend à maîtriser son souffle et à conduire ses pensées.  Le guerrier remercie le maître, et rentre chez lui.

Une année passe, amère pour l'un, limpide pour l'autre.

Un matin d'été, le guerrier revient se plaindre auprès du saint homme.

- Malgré tous mes efforts, je n'ai fait aucun progrès.  Certes, je sais respirer et méditer, comme vous me l'avez appris.  Mais je suis toujours incapable d'amour.  Et comment pourrais-je aimer les autres et la vie qui m'entoure, si je ne sais pas m'aimer moi-même !

L'ermite, patiemment, lui donne de nouvelles leçons.  Il lui apprend à atteindre le fond paisible de son coeur.
Après 3 jours, le guerrier le quitte, empli d'une nouvelle espérance.  Il s'échine encore une pleine année, observe strictement les conseils de l'ermite, mais ne parvient pas à atteindre la paix de l'âme.  Il se sent plus malheureux qu'il ne l'a jamais été, et se demande si son existence n'est pas pire depuis qu'il a eu la sotte idée d'atteindre la sagesse.

Il retourne donc voir l'ermite, et lui reproche son incompétence.

- Vous n'avez pas su m'apprendre à aimer, je pense que vous êtes un imposteur !

L'autre ne s'offusque point.  Il écoute ses jérémiades avec une attention presque enfantine, puis se lève et va chercher, dans un coin obscure de sa hutte, un jeu d'échecs.
Il propose en souriant :

- Jouons ensemble une partie, mais qu'elle soit définitive et sans pitié.  Celui qui perd la partie devra mourir.  Son vainqueur lui tranchera la tête.  Es-tu d'accord ?

Etonnée, le guerrier regarde son maître, et voyant briller dans ses yeux une lumière de défi :
- d'accord, dit-il.

Ils sortent de la hutte, posent l'échiquier sur une pierre plate à l'ombre d'un grand arbre, s'assoient face à face et penchent leurs fronts plissés sur les pièces de bois.

Et la partie commence.

Le guerrier se trouve bientôt en mauvaise posture.  En six coups, il a déjà perdu 3 pièces importantes, et son roi est dangereusement découvert.  Il prend peur.  Bouleversé par la main de la mort qui sent s'appesantir sur sa nuque, il joue de plus en plus mal.  Après douze coups, il est au bord du gouffre.  Le regard suppliant, il lève les yeux vers son adversaire, et le voit impassible.
Assurément, cet homme n'hésitera pas un instant à exécuter la sentence s'il perdait.

Alors, l'esprit vertigineux, il tente de retrouver son sang-froid.  Il se dit qu'il est bon joueur, d'habitude.  "Je dois me débarrasser de ma peur", se dit-il, "c'est elle qui m'empêche de bien jouer."  Il s'efforça de respirer comme il avait appris, "la seule chose importante, c'est le jeu", se dit-il.

Et il s'absorba dans la contemplation de l'échiquier.  Il vit alors comment sauver son roi.  Il reprit espoir, oublia son effroi.

Après 18 coups, il avait repris confiance.  Après 24 coups, il découvrit une faille dans le jeu de son adversaire.

Il poussa un rugissement de triomphe :
- tu as perdu !

Il tendit vivement la main pour engouffrer sa reine dans la brèche, mais la laissa suspendu au-dessus du jeu.  Il regarda l'ermite.  Celui-ci était aussi impassible qu'à l'instant où sa victoire était proche.

Il se demanda alors : "pourquoi tuerais-je ce brave homme ?  Il aurait pu facilement gagner la partie, quand la peur me tenaillait, et il ne l'a pas fait.  Quelle fauve serais-je si j'abattais mon sabre sur son cou ?".  Il grogna, et poussa de la main un pion inutile.

Alors, l'ermite renversa d'un geste brusque l'échiquier dans l'herbe.

- Il faut vaincre d'abord la peur.  Ensuite peut venir l'amour, dit-il.  As-tu compris à présent ?

Le guerrier, enfin délivré, éclata de rire.  Il savait à présent comment goûter la vie !

Les 7 laits



Cette histoire est arrivée en des temps très anciens, dans un pays de sable brûlé par le soleil.  Y régnait alors  un sultan rempli d'orgueil ...
Ce sultan était marié, et sa jeune femme attendait un bébé.  Le sultan voulait un fils.  Un fils pour lui succéder, un fils fabuleux, un fils à l'image de son père, un fils qui deviendrait un roi craint et respecté.  
Au fil des mois, le ventre de son épouse s'arrondit.  Déjà elle gazouille des mots d'amour en caressant son ventre.  Cela agace le sultan au plus haut point : son fils deviendra une mauviette en écoutant de telles fadaises !
Aussi ordonne-t-il à son épouse de se taire.  Et il convoque les plus grands savant pour donner des leçons de mathématiques et de philosophie politique au ventre de son épouse. 
Quelques semaines plus tard, la sultane met au monde son bébé.  Un fils !  C'est un fils !  Le sultan est fou de joie.  Il décrète que qu'aucune femme au monde, pas même sa mère, n'est digne de nourrir un être aussi exceptionnel !
Son vizir s'étonne :
- Seigneur, quelle nourriture est meilleure pour un petit que le lait de sa mère ?
- Il sera nourri comme nul enfant, jamais, ne l'a été.  Sept laits vont nourrir mon enfant et lui donner les sept vertus qui feront de lui un souverain d'exception. Le lait de tigresse le rendra puissant comme un tigre; le lait de l'éléphante lui donnera l'intelligence et la mémoire de l'éléphant; le lait de la jument le fera beau comme un étalon; le lait de la chamelle lui donnera la sobriété du chameau et le lait de l'ourse la force d'un ours; en buvant le lait de la hase il acquerra la vitesse du lièvre, tandis que le lait de la chatte le rendra adroit comme un chat. Tel sera mon fils, en tous point parfait. 


Et il fut fait ainsi que l'avait décidé le sultan.

On sépara l'enfant de sa mère, qui en mourut de chagrin.
 

Nourri aux sept laits, l'enfant grandit, devint adolescent, puis jeune homme. Approchait pour lui le moment de prendre femme, et son père cherchait de par le monde une princesse digne de devenir l'épouse de son fils.
Or, en ce temps-là, la fille unique d'un roi de Boukara voisin parvint à l'âge où l'on se marie et son père convia à une fête tous les jeunes hommes vaillants et valeureux pour que la belle princesse puisse choisir parmi eux son époux.
En apprenant cela, le sultan dit à son fils :
- Cette fiancée te convient, mon fils ! Elle est noble et belle. Va et ramène-là, car tu vas briller au milieu des autres comme la lune resplendit au milieu des étoiles !
Ne voulant pas rater une miette du triomphe de son fils, le sultan l'accompagna, avec une nombreuse suite.  Ahmad, le fils du vizir l'accompagnait.  Il avait le même âge que lui et lui servait de confident et garde du corps. Pendant quarante jours ce fut la fête. Les festins succédaient aux chasses, les danses aux compétitions, les courses de chevaux aux concours de musique. Dans chaque épreuve, le fils du sultan s'efforçait de surpasser les autres. 
Et à la fin du quarantième jour, la princesse s'adressa à tous les jeunes gens et leur parla :
- Soyez remerciés vous tous, qui êtes venus ici et qui avez rivalisé de force, d'adresse et de courage. Tous, vous êtes digne d'amour, mais un seul a ravi mon coeur.   
Déjà, le fils du sultan, sûr d'être l'élu, s'avançait, le front haut et l'air arrogant.
- Ahmad, fils du vizir, dit la princesse d'une voix douce, tu possèdes déjà mon coeur, acceptes-tu de m'épouser ?
En apprenant cela, le sultan entra dans une violente colère. 
Il demanda raison au roi de Bokhara et le menaça :
- Le choix de ta fille nous insulte ! Non seulement elle a refusé mon fils, mais elle lui a préféré son serviteur. Pareil affront demande réparation, seul le sang peut laver une telle injure !
Le roi était un homme sage. Il dit :
- Je comprends ta colère et ton chagrin de père. Et c'est en père que je vais te parler. Ton fils, hélas, est féroce comme un tigre et lâche comme un lièvre; laid comme un chameau et balourd comme un éléphant, il est stupide comme un ours et perfide comme un chat. D'autre part, il est aussi instable et ombrageux qu'un cheval rétif. Sois honnête et réponds-moi en père : pouvais-je rêver pour ma fille d'un tel prétendant ?
 

Toute colère quitta le coeur du sultan.  Il ne restait plus que le chagrin. Il demanda, plein d'amertume :
- Quel est donc le lait qui a nourri le fils de mon vizir pour le rendre digne de ta fille ?
Le roi de Boukara répondit doucement :
- Le sein de sa maman l'a nourri de lait et d'amour. Et il est devenu un homme.


A ces mots, accablé, le sultan courba la tête.

lundi 25 août 2014

Madame Poule aux Fines Plumes

Aux alentours d'une petite ferme, on loue les talents de professeur de Madame Poule aux Fines Plumes.  Toutes les mamans poules qui ont confié leur poussin à Madame Poule aux Fines Plumes sont ra-vies : leurs poussins sont devenus adorables, respectueux et habiles dans toutes les choses de la vie nécessaires aux gallinacés !

Ces louanges font le tour de la ferme et arrivent aux oreilles de maman Cane.  Celle-ci les répète à ses bonnes amies du bois voisin, Maman Chouette et maman Hirondelle.  Qui s'empresse d'en parler à maman Rossignol.

Toutes ces mères attentionnées décident donc de déléguer l'éducation de leurs chers petits à cette enseignante dévouée, car elles aussi désirent voir leur progéniture devenir cultivée et débrouillarde !

Par un beau matin d'automne, où l'air est doux et le feuillage déjà roux, elles confient leurs petits chéris aux bons soins de Madame Poule aux Fines plumes pour une année entière.  La séparation est difficile, et les larmes coulent de part et d'autre ...  Mais enfin, les mamans s'arrachent des ailes de leurs petits, et se consolent en se disant qu'elles leur offriront ainsi la meilleure des éducations !

Après quelques mois d'hiver passés au chaud dans le poulailler, Madame Poule aux Fines Plumes décide de profiter des premiers jours du printemps pour faire découvrir à ses petits élèves la beauté de la nature.

Les oisillons la suivent docilement, et découvrent, émerveillés, tout ce qui se passe autour d'eux.

En admirant le jeu des nuages dans le ciel bleu, la petite hirondelle s'écrire :
- Madame, regardez !  Moi, je vais voler jusqu'aux nuages !

Mais Madame Poule s'écrie :
- Où as-tu entendu une idée pareille ?  C'est beaucoup trop dangereux, voyons !  Tu pourrais être emporté dans un tourbillon ... ou dans les serres d'un aigle !  Et puis, à quoi cela sert-il de voler ?  A rien du tout !  Oublie donc cette idée stupide !

Un peu plus loin, ils aperçoivent une rivière.
- Madame, demande le petit canard, puis-je plonger dans l'eau ?  C'est si gai de sentir l'eau couler sur son cou !
- Mais !  Qu'est-ce qui vous prend aujourd'hui ?  Nager est très dangereux !  Le courant pourrait t'emporter, et te noyer !  A quoi cela sert-il de nager ?  A rien du tout !  Oublie donc cette idée stupide !

Plus tard dans l'a près-midi, Madame Poule aux Fines Plumes décide de faire une petite pause.  Et voici que le petit rossignol, tout guilleret, se met à chanter à tue-tête de sa voix mélodieuse.
- Oh, là, là, mais on ne chante pas comme cela, devant tout le monde.  Ce n'est pas bien de se faire remarquer !  Je ne veux pas d'un élève qui oublie les règles élémentaires de la politesse, et dérange ceux qui veulent profiter du calme.  Et puis, à quoi cela sert-il de chanter ?  A rien du tout !  Oublie donc cette idée stupide !  Qu'avez-vous donc dans la tête, aujourd'hui !!!!

Trouvant ses élèves particulièrement indisciplinés, aujourd'hui, Madame Poule aux Fines Plumes décide de faire rentrer tout ce petit monde turbulent au calme, dans le poulailler.  La nuit était déjà tombée, lorsque Madame Poule s'écrie :
- Avec toutes vos lubies de cet après-midi, j'ai oublié mon sac de maïs au pied de l'arbre où nous nous sommes arrêtés !  C'est malin !!!
- Ce n'est pas grave, lance la petite chouette.  Je vois tout la nuit, je vais aller le chercher !
- Sortir la nuit !  Mais tu es fou !  La nuit, c'est fait pour dormir !  A quoi servirait de voir la nuit ?  A rien du tout !  Oublie cette idée stupide !

Les oisillons sont de braves petits, et ils aiment beaucoup Madame Poule aux Fines Plumes.  Alors, pour lui faire plaisir, l'hirondelle arrête de voler, le petit canard de nager, le petit rossignol de chanter, la petite chouette dort comme une marmotte toute la nuit.

Au bout de l'an, ils retournent chez leur maman.  Mais la petite hirondelle n'arrive pas à attraper les insectes, elle ne vole que lentement et péniblement.  Le petit canard a peur de l'eau, et regarde tristement ses amis d'ébattre joyeusement autour de lui.  La petite chouette n'ose pas suivre les autres chouettes et hiboux dans leurs escapades, elle seule veille quand tous sont endormis et s'endort lorsque les autres s'éveillent.  Le petit rossignol n'a pas osé chanté devant celle qui faisait battre son coeur.  Et ... elle est partie avec un autre.

Madame Poule aux Fines Plumes est une enseignante sérieuse, et dévouée.  Elle a voulu faire de ses élèves des êtres accomplis, semblables à elle.  Mais elle a oublié une chose : dénicher le talent particulier de chacun de ses élèves.

"Sur la terre, il y a mille chemins
le bon guide est celui qui sait te mettre sur le tien
afin que tu marches joyeusement sur celui qui te convient ..."

lundi 28 avril 2014

Goûter conté, "Chaperon et petits cochons", le 17 mai à la Poustinia

Qu'ont en commun le petit chaperon rouge et les 3 petits cochons ?  Le loup, bien sûr ...

Alors, ce loup ?  Prédateur redouté des petits cochons bien imprudents ?  Ou bouffon raillé par des petites filles plutôt futées ?  
C'est la question que nous allons nous poser lors de notre goûter conté, "Chaperon et petits cochons", le samedi 17 mai, à 16h...