mardi 18 septembre 2012

La nuit de l'obscurité 2012

L'ASBL "La petite Jauce" ( association pour la défense de la vallée de la petite Jauce, en Brabant Wallon),  m'a demandé, comme l'an passé, de conter lors de la nuit de l'obscurité, qui se déroulera le 20 octobre 2012, à Orp-le-Grand.

Il y aura une demi-heure de contes pour les enfants, et peut-être un conte "tout public" à la lumière des bougies et des lanternes ...  Obscurité & lueur des bougies, ambiance magique propice à raconter des contes merveilleux.  Voici qui m'a inspiré le thème : "les douze coups de minuit" ...

Et un conte sur le thème de la nuit, ou des étoiles ...

Programme inspirant, n'est-ce pas ?  "Y a plus qu'à ..."  trouver les contes...  Et plonger dans les livres de contes, j'adore !!!

vendredi 7 septembre 2012

Lisa, la petite coccinelle

Magnifique histoire inventée par Noémie (8 ans) lors du stage "dessine-moi une histoire".  


Lisa, la petite coccinelle, est la « pomme d’amour » de son papa et la « princesse coquette » de sa maman.

Lisa voulait devenir magicienne...  Seulement voilà, lors d’un tour de magie, elle a confondu « Abracadabra » et « bric-à-brac » !

Depuis ce jour fatal, tout le monde se moque d’elle et l’appelle « bric-à-brac » !  (sauf son papa et sa maman)

Quand elle rentre de l’école, Lisa dépose son cartable et s’assied sur une grosse fraise du potager pour mieux pleurer.  Ils sont tellement méchants à l’école, qu’à présent, elle déteste y aller.  D’ailleurs, elle a décidé de partir dans le vaste monde pour trouver des amies.  Des gentilles, tiens, pour changer !


La petite coccinelle part à l’aventure.  En chemin, elle a rencontré une sorcière.  Or, Lisa a toujours rêvé de devenir magicienne : elle demande à la sorcière de lui apprendre la magie.
La sorcière lui fait du chantage : « si tu retrouves mon livre de formules magiques, je t’apprendrai à faire de la magie »

Où est-il ce livre de formules ?  La sorcière l’a laissé tomber un jour qu’elle survolait un labyrinthe en balai volant.
Une petite grenouille a tout écouté.  « N’y va pas, petite coccinelle, c’est beaucoup trop dangereux !  Tu vas te perdre dans le labyrinthe ! »
Mais Lisa a tellement envie de devenir magicienne qu’elle décide d’y aller malgré les mises en garde de la grenouille.
Elle vole plusieurs jours.

Enfin, elle arrive à l’entrée du labyrinthe.  Là, elle découvre une petite clochette toute triste, car elle a perdu son carillon.  « je vais t’aider, clochette », dit la petite coccinelle.  Malgré sa fatigue, Lisa survole les prairies et retrouve le carillon.  La clochette est tellement contente de tintinnabuler à nouveau qu’elle guide la petite coccinelle dans le labyrinthe : « un dong dong » quand elle doit tourner à droite, un « ding ding » pour tourner à gauche !

Triomphante, la petite coccinelle retourne chez la sorcière avec le livre de formules.  Mais la sorcière était une très méchante sorcière : « tu crois qu’une misérable coccinelle comme toi est capable de faire de la magie ?  Va-t-en ! ».

Et Lisa retourne en pleurant chez sa maman.  « qu’est-ce qui ne va pas, ma princesse coquette ? ».  Mais Lisa refuse de répondre, et ne mange rien à table.
Une fois la nuit tombée, Lisa n’y tient plus, elle retourne chez la sorcière.  Elle a beau se cacher, la sorcière la voit : « Encore toi, tu m’agaces ! ».  Elle ouvre son livre de formules, prononce la formule « yakayakatetransformerencrapaud », et la jolie petite Lisa est métamorphosée en affreux crapaud, avec des pattes repliées, et des verrues sur le dos !

Pauvre Lisa !  En faisant des bonds maladroits, elle part sans savoir où elle va.
Un petit garçon qui se promenait dans les prés dorés, la voit.  « beurk, maman, regarde, quel affreux crapaud ! »
« je ne suis pas un crapaud » répond Lisa, d’une petite voix enrouée de larmes.  Le garçon fait les yeux ronds.
« comment tu t’appelles ?  Moi, c’est Lisa » demande-t-elle.  « Maxime ».  Le petit garçon la prend dans sa main, il la trouve tellement attendrissante qu’il lui fait un bisou, malgré les verrues sur le dos.  Et aussitôt Lisa redevient une petite coccinelle très jolie !  Il suffisait que quelqu’un l’aime pour rompre le charme de la sorcière !

Maxime et la petite Lisa sont devenus les meilleurs amis du monde.  Ils passent des heures à jouer dans les blés dorés !  Même que les autres coccinelles se demandent par quel tour de magie cette sacrée Lisa est devenue l’amie d’un si beau garçon !  Ca, c’est sûr, plus jamais elles ne l’appelleront « bric-à-brac » !
Mais Lisa, ça lui est bien égal …

Entre cruelle impératrice de Chine et redoutable reine d'Italie ...


A découvrir les tribulations de "Ling", son petit personnage rocambolesque, vous devinerez sans peine mon plaisir à découvrir l'imagination débordante d'Eva !  
A peine 5 ans et demi, et déjà une sacrée personnalité sous son visage d'ange ...


« J’en ai marre !  Je m’en vais !  Point final ! »
Non, c’est vrai, quoi, à la fin !
Qu’elle soit abandonnée par ses parents à un an, passe encore !
Qu’elle habite toute seule, à 7 ans, une maisonnette au pied de la grande muraille de Chine, admettons !
Mais qu’on la traite de « tête de mulot » et, pire encore, qu’on la croie amoureuse d’une souris qu’elle a trouvée mignonne, alors, là, non, Ling s’en va !
D’ailleurs, elle va voyager dans des pays lointains !  Et elle s’y fera de nouveaux copains !  Na !


Lorsque la reine d’Italie exige de l’impératrice de Chine la mort de la petite Ling, celle-ci refuse.  Si la reine d’Italie exige ce sacrifice, c’est que la beauté de Ling, qui est la plus belle du royaume, est une véritable offense.  Et si l’impératrice de Chine refuse, c’est parce qu’elle est la maman de Ling !  Qu’elle n’a pas abandonnée, mais dont elle a voulu préserver l’enfance en l’éloignant du palais, de ses intrigues et de ses courtisans.  
Il est temps à présent de venir vivre au palais.  Mais Ling ne veut pas : elle refuse de devenir princesse, car elle devrait épouser un prince, et les princes, « c’est pas ça !»



 Ling trouve dans le grenier du palais un grand crayon.  Elle dessine des dragons qui se transforment en dragons vivants.  Elle colorie avec le noir de la mine du crayon le masque que portait l’impératrice à son mariage, et avec son masque, on ne la reconnait pas (comme le « monsieur des frites », qui n’a pas reconnu Eva quand elle portait son masque !).  Quand elle joue de la flûte, les dragons lui obéissent …

A présent qu’elle dispose d’une armée de dragons, Ling décide d’aller trouver cette cruelle reine d’Italie, de lui voler tous ses vêtements et de la tuer !  Elle en parle à sa maman, mais celle-ci refuse de l’aider : « non, tu te débrouilles toute seule » (même si sa maman trouve que c’est plutôt une bonne idée, d’être débarrassée de cette voisine désagréable).

Ling s’envole sur le dos d’un de ses dragons, elle s’envole jusqu’au palais de la reine d'Italie.  Mais la reine d’Italie s’est juré de tuer Ling !  Heureusement que les dragons de Ling sont plus forts que l’armée de soldats de la reine d'Italie !

Malheureusement, cette dernière a réussi à s’échapper et à se cacher dans les profondeurs de la muraille de Chine.  Ling retourne en Chine, croyant avoir triomphé.  Mais juste avant la frontière, la reine l’attrape, l’emmène  dans sa chambre, et l’étrangle !!!


Ling est sur le point de mourir, étouffée …  Heureusement, d’un coup de pied, ou plutôt des deux pieds, elle  repousse la reine contre le mur, retrouve sa flûte que la reine avait cachée sous son oreiller.  La reine tente de s’échapper, mais d’une mélodie guerrière, Ling appelle ses dragons qui se précipitent et mangent la reine !


Ling part découvrir le monde avec sa flûte et ses dragons …

Augustin

Histoire inventée par mon Adèle, du haut de ses 6 ans.  Un petit peu difficile d'être à la fois maman et animatrice...  L'histoire mériterait donc d'être retravaillée...  Par contre, je suis époustouflée du magnifique album qu'elle a réalisé.  Une vraie virtuose du pinceau, ma petite puce ...



Il est petit, Augustin.  Oh, pas très très petit, non.  Mais un peu petit.  Juste un peu plus petit que les autres.
Les autres, ils l’appellent « croissant de lune », car c’est alors que la lune est petite !
Dans sa maison, Augustin s’amuse tout seul avec son jeu préféré : le bilboquet.
Il le sait bien, Augustin : un jour, il quittera sa maison !


Un jour, alors qu’il s’éloigne de sa maison chaque jour un petit peu plus loin, Augustin finit par se perdre dans la forêt, et ne retrouve plus le chemin du retour !  La forêt est noire et profonde, mais heureusement, des petites lucioles illuminent sa route.  Il marche des heures durant.  Il aperçoit un ours qui a capturé un hérisson et s’apprête à le manger.  Augustin sauve la vie du petit hérisson.  L’ours, furieux, jure de se venger.


Augustin, avec le petit hérisson, s’enfuit.  Il finit par arriver devant la maison de Benjamin.  Benjamin connait le chemin pour retourner au village d’Augustin, et tous les trois retournent dans la forêt.

Mais l’ours les guette, leur saute dessus, et emporte le petit hérisson dans la gueule jusqu’à sa caverne.
Le hérisson a perdu un petit picot.

Benjamin n’écoute que son courage, il se précipite dans la grotte pour attaquer l’ours.  Mais dans le combat, l’ours se rue sur Benjamin qui tombe, évanoui.  Augustin voit son meilleur ami et son petit hérisson aux mains de l’ours, qui semble fou furieux.  Muni du seul petit picot, Augustin se jette sur l’ours, lui plante le picot dans la gorge.  Le picot acéré tue l’ours sur le coup !


Les trois amis reprennent leur route, et bientôt, ils aperçoivent le jardin d’Augustin.  Le hérisson, tout heureux, se trouve un refuge sous les feuilles mortes.  Benjamin s’apprête à retourner chez lui.  « Tu n’as pas envie de venir jouer aux dames avec moi ? » lui demande Augustin


Manon et Léon, quand l'enfance petit-à-petit s'estompe ...


Si j'ai un regret dans le coeur, c'est bien celui de n'avoir pu dire au-revoir à Manon, de n'avoir pu peaufiner avec elle les derniers détails de l'histoire de Léon le vagabond.  Manon, si touchante à l'âge où l'enfance s'estompe, où le monde devient plus compliqué, où histoires peuvent mal se terminer  ...




Je m’appelle Léon.
Je suis un petit garçon qui aime l’évasion, et tout le monde dit que j’ai beaucoup d’imagination !
J’habite une petite maison isolée en pleine campagne, avec ma maman.
Un jour, je m’évaderai dans les pays lointains et j’irai connaître les différentes coutumes des quatre coins du monde
(à suivre ...)

Au pays des rêves bleus ...


Ah, je l'ai agacée, la pauvre Laureline !  Laureline, vêtue des fleurs bleues qui lui remplissent l'âme ... Laureline au grand coeur romantique ...  Laureline, petite fille de 8 ans, un peu trop sage sous ses dehors de petite maman ...  
Elle n'en voulait à aucun prix, du monde noir du grand-père que je lui ai servi à toutes les sauces !  Mais je ne regrette rien.  Certes, il nous a manqué un peu de temps pour peaufiner la fin de son histoire.  Mais je la trouve d'ores et déjà pleine de mystère ...



S’il est une petite fille qui porte bien son nom, c’est elle : Sophie.  Sophie est une petite fille très sage.

Des rêves, elle en a plein !  Des vœux, elle en fait tous les soirs !  Des vœux que sa maman entend, à travers la cloison de sa chambre.
Mais même sa maman ne devine pas qu’à l’heure qu’à l’heure où se cache la lune, ce moment précieux où le temps semble suspendu entre deux mondes, Sophie forme le vœu secret de partir dans un pays imaginaire.
Le pays qui se dessine dans le bleu de ses yeux (derrière ses lunettes rondes)  ?





Son papa et sa maman se séparent.  Son papa trouve une nouvelle compagne, que Sophie n’aime pas et qui est méchante avec Sophie.

Dans le grenier, Sophie trouve des objets qui ont appartenu à son grand-père : une photo de son grand-père avec un petit enfant (inconnu ?), les souliers de son grand-père, une photo de sa grand-mère ou de la reine d’Angleterre.


Cette nuit-là, elle fait un rêve.  Elle voit un livre, dessiné et annoté par son grand-père.  Ce livre se trouve dans la maison d’enfance de sa maman, et il lui est destiné.  La maison est isolée tout en haut d’une colline.  Mais sa marâtre refuse de la laisser sortir.  Alors, elle s’échappe par la lucarne.
Elle parcourt tout le chemin à pied.

Elle arrive à la maison, fouille le grenier et trouve le fameux grimoire.  Impatiente, elle l’ouvre.  Et elle se retrouve dans le monde imaginaire de son grand-père (qui l’a dessiné), rempli de créatures bizarres, de gnomes et de farfadets.  Dans son rêve, elle trouvait dans le livre une plume, avec laquelle elle pourra dessiner son propre livre et pénétrer dans son monde imaginaire.

Elle chemine dans le monde sombre de son grand-père, y rencontre des créatures bizarres.  Tout-à-coup, elle voit la plume !  Mais devant elle se dresse une énorme créature, massive et lourde.  Qui lève sa hache, et tranche la plume en deux !

Voici Sophie à jamais prisonnière du monde de son grand-père, sans aucun espoir de jamais pénétrer dans le sien !

Désespérée, elle se couche sur un lit de feuilles et de mousse, et épuisée, s’endort…


Dans la brume du petit matin, elle aperçoit une silhouette, puis devine un petit garçon qui s’avance vers elle.  Elle a l’impression d’avoir déjà vu ce visage tout rond entouré de boucles blondes.  Tout-à-coup, elle se souvient !  C’était le petit garçon qui était sur la photo, assis à côté de son grand-père !
Souriant, il lui tend une clef …

La clef de son monde imaginaire !  Sophie rend son sourire au petit garçon.